Sète et Frontignan : l’attrait du soleil
Yann Cohignac - 10 février 2014
Baignées par la mer Méditerranée et l’étang de Thau, Sète et Frontignan offrent le climat doux et la qualité de vie propres au sud de la France. Le secteur est ainsi notamment recherché pour ses résidences secondaires.
Cité touristique de près de 45.000 habitants (troisième ville de l’Hérault), « Sète représente un marché particulièrement prisé par les retraités au fort pouvoir d’achat en quête d’une résidence secondaire au soleil. Aussi, les prix restent élevés et n’ont jamais réellement subi l’impact de la crise », expose Régine Meyer, de AGI, agence installée sur la commune depuis deux ans et couvrant tout le pourtour du bassin de Thau, ainsi que l’arrière-pays de l’Hérault (Assurances, gestion, immobilier). Sur le segment collectif et dans l’ancien, les tarifs oscillent entre 50.000 € pour un studio et 140.000 € pour un T4 de plus ou moins 95 m2 dans le secteur de Château Vert. Dans le neuf, le mètre carré se vend en moyenne 3800 €. « Sur le segment individuel, il existe une disparité importante entre les quartiers : à Metairies et au Barrou, un pavillon d’environ 90 m2 avec jardin se négocie aux alentours des 260.000 € ; à Villeroy, une villa d’environ 100 m2 sur une parcelle de 300 m2 vaut 360.000 € ; à La Corniche, la même surface habitable, avec un jardin de 400 m2, coûte à partir de 380.000 € ; enfin, à Saint-Clair, une villa de plus de 120 m2 avec un minimum de 1000 m2 de terrain démarre entre 550.000 et 600.000 €. » Outre les retraités « extérieurs à la région », Régine Meyer est sollicitée par un large éventail d’acquéreurs : « des locaux en second achat, des citadins à la recherche d’une résidence secondaire ou encore des primo-accédants pour qui nous mettons tout en œuvre afin qu’ils concrétisent leur projet ».
Christelle Poulain, gérante de Immo Design, agence basée à Frontignan (moins de 25.000 habitants, sixième ville du département) depuis dix ans et intervenant sur l’ensemble du bassin de Thau, confirme l’attrait du soleil : « Si les demandes concernant la clientèle locale ont tendance à baisser ces dernières années, les acquéreurs venus de toute la France profiter de la douceur de vivre du sud répondent toujours présents. Ils sont généralement plutôt âgés, payent comptant et disposent de budgets à partir de 300.000 € ». Les primo-accédants se font donc très rares. « Autrement, il y a quelques investisseurs et marchands de biens qui achètent des terrains pour les diviser et proposer ainsi des tarifs plus attractifs, ces derniers étant élevés. » Les parcelles se négocient en effet entre 300 et 400 €/m2. Pour les appartements dans les immeubles des années 1960-1970, le mètre carré avoisine 1800 €, alors qu’il atteint 4000 € dans les résidences de standing. Un T2 de 45 m2 situé en centre-ville peut ainsi se négocier environ 100.000 €. « Pour les T3 et T4, il faut compter entre 140.000 et 170.000 €. » Les maisons ? « Le bien typique, la maison de plain-pied de 100 m2 avec garage et 350 m2 de terrain, se vend entre 260.000 et 320.000 €. »