Romans-sur-Isère : un marché séduisant

Proche de Lyon, Grenoble et Valence, agréable à vivre et en plein renouveau économique, Romans-sur-Isère ne manque pas d’arguments. Sans compter que la ville affiche les tarifs parmi les plus attractifs de la vallée du Rhône.

Autrefois « capitale de la chaussure de luxe », Romans-sur-Isère jouit d’une position et d’infrastructures qui lui assurent un développement pérenne et attire toujours les entreprises : située à environ une heure de Lyon et Grenoble et seulement 10 minutes de Valence et de sa gare TGV, la ville offre une excellente desserte ferroviaire et dispose du passage de l’A49. Formant avec sa voisine Bourg-de-Péage une agglomération de plus de 50.000 habitants, elle est également établie à une vingtaine de kilomètres du massif du Vercors. Autre atout géographique : une exposition au mistral limitée. Quant au patrimoine architectural, il n’est pas en reste, avec notamment la Tour Jacquemart (XIIe siècle), la Collégiale Saint-Barnard (XIIe et XIIIe siècles), le Calvaire des Récollets (XVIe siècle) ou encore la vieille ville recélant de remarquables maisons médiévales et hôtels particuliers de la Renaissance.

« Romans-sur-Isère est une agréable petite ville dotée de toutes les commodités », résume Michèle Truchet, gérante de l’agence romanaise Intens’Immo depuis 2009 (après y avoir été agent commerciale durant dix ans). Spécialisée dans la transaction, la professionnelle couvre jusqu’à 20 km aux alentours : « Sur le segment collectif, il faut compter dans l’ancien entre 1000 et 1500 €/m2, tandis que le neuf enregistre une moyenne de 2600-2700 €/m2 ». Concernant les maisons, « 50 % de nos acquéreurs se tournent vers des produits commercialisés entre 250.000 et 300.000 €. Pour exemple, nous proposons actuellement une maison en lotissement de 120 m2 sur 1000 m2 de terrain à 265.000 €. » Quant aux terrains à bâtir, le mètre carré avoisine les 160 €. « Les prix, déjà très abordables, sont systématiquement négociés », témoigne Michèle Truchet. Sa clientèle se compose majoritairement de cinquantenaires venus préparer leur retraite.

Gérante de Vic Immobilier, agence fondée à Romans en 1991 (ventes, location et gestion locative), Catherine Vicat intervient jusqu’à 30 km autour de la ville : « Côté appartements, le choix est large, les tarifs oscillant entre 70.000-80.000 € dans une copropriété des années 1970 et 3000 €/m2 dans le neuf. A titre d’exemple, un duplex de près de 140 m2 habitables avec terrasse sur le toit de 90 m2 est en vente dans une copropriété de grand standing à 349.000 € ». Idem pour les maisons, dont l’offre s’étale de 150.000 à 500.000 € pour les belles propriétés. « Nous venons justement de vendre une maison en pierre de 195 m2 habitables sur 3000 m2 de terrain dans la commune limitrophe de Génissieux. Affichée à 429.000 €, elle a trouvé preneur pour 380.000 €. Les prix font en effet l’objet de négociations », confirme Catherine Vicat. Les terrains constructibles ? « Dans le centre et aux alentours, les parcelles se vendent 150 à 180 €/m2. Dans les environs de Romans, elles sont proposées entre 100 et 120 €/m2. » A l’image du marché romanais, la clientèle de Vic Immobilier est très variée.

Paul Clappe est gérant de Paul Clappe Immobilier (ventes, location et estimations) : une agence basée à Saint-Donat-sur-l’Herbasse (créée en 2004), une autre à Tain-l’Hermitage (2013) et une troisième à Romans (2007) dont les locaux viennent d’être déménagés en plein centre-ville. « Sur le segment individuel, la demande porte sur des biens vendus entre 150.000 et 200.000 €, à l’instar de cette maison à rénover de 75 m2 habitables sur 450 m2 de jardin à 159.000 €. Si on s’éloigne de la ville, notamment vers la Drôme des Collines, les budgets fluctuent plutôt entre 200.000 et 250.000 €. Et les maisons en pierre - les dauphinoises - se négocient aux alentours de 300.000 €, voire davantage. » Témoin, cette propriété en pierre rénovée proche de Saint-Donat comprenant 330 m2 habitables et un T3 de plus de 80 m2 sur environ 2200 m2 de terrain avec piscine à 525.000 €. « Depuis cinq ou six ans, les prix ont reculé de près de 10 %. Mais la crise a relativement épargné Romans, contrairement par exemple à Valence, qui connait plus de difficultés. » Paul Clappe ne note lui aussi par ailleurs pas de profil client particulier. « Nous assistons en revanche depuis peu à un phénomène nouveau et encourageant : un nombre croissant de jeunes d’environ 25 ans se lance dans un premier achat. Une nouvelle génération d’acquéreurs ? »

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