Les appartements anciens à Nantes
Radia Amar - 27 février 2017
Qu’il s’agisse d’appartements bourgeois ou de biens atypiques, les constructions anciennes rassurent et séduisent de nombreux acquéreurs nantais, aussi bien pour leurs résidences principales que pour de bons investissements à but locatif. Tour d’horizon auprès de professionnels.
Les beaux appartements anciens, qu’ils soient bourgeois, de charme ou atypiques, rencontrent toujours un franc succès de la part d’une clientèle familiale locale » précise Marie-Françoise Guilloux, gérante du Cabinet Guilloux, une agence familiale créée en 1994 au cœur du quartier Talensac. Parmi ses ventes récentes, la professionnelle évoque un ancien local commercial installé au rez-de-chaussé et 1er étage d’un immeuble 1900 du quartier Talensac. Judicieusement réhabilité en un duplex de 92 m2 avec terrasse, son décor mêle habilement matériaux contemporains et éléments d’origine (poutres apparentes, murs de pierre...). Ce bien hors normes a généré un coup de cœur de la part d’un jeune couple primo-accédent qui a déboursé 230.000 € afin de s’offrir cet appartement atypique. Autre exemple, un T3 de 87 m2 rénové par un architecte, niché au cœur d’un immeuble classé de l’île Feydeau en plein centre vient de se vendre 250.000 €. « Grâce à notre présence stable et rassurante depuis plus de 20 ans, nous pouvons compter sur une clientèle fidèle qui nous confie de nombreux biens en exclusivité ». A l’image de ce grand appartement bourgeois de 177 m2 situé entre le Radisson et le boulevard Guisth’au qui affiche une longue liste de nobles éléments anciens préservés : parquets, petits trumeaux, moulures, cheminées, espaces de dégagements... Il est présenté à 540.000 €. « La demande demeure soutenue pour ces biens anciens, les clients doivent souvent faire preuve de patience tant le marché devient étroit en la matière. »
« Bien que de nombreux acquéreurs soient en quête d’appartements prolongés par une terrasse, le bel ancien a toujours ses adeptes. Les appartements dotés d’éléments d’époque préservés (parquets, moulures…) et d’une grande hauteur sous plafond demeurent très plébiscités dans le centre nantais. Les petites superficies - T1 et T2 - se destinent majoritairement aux investisseurs, surtout s’ils se situent dans un quartier prisé de l’hyper centre » explique Gildas Le Pollès de l’Agence Schuman installée à Nantes depuis 37 ans. À titre d’exemple, le professionnel évoque un bien dont il vient juste d’obtenir le mandat : un T2 de 48 m2 rue des Halles. Cet appartement en bon état niché au sein d’un immeuble bourgeois doté de mascarons sur sa façade est présenté à 168.000 €. Il trouvera certainement très vite preneur dans un but locatif selon Gildas Le Pollès. « Les beaux produits anciens, même lorsqu’ils sont à rénover se maintiennent à des prix stables » En atteste, ce T3 de 98 m2 situé au sein d’un immeuble du XVIIIe siècle, rue du Calvaire dans l’hyper centre. Récemment acquis à 245.000 € par un couple nantais, il nécessitait une rénovation totale. Les grandes superficie se faisant de plus en plus rares, seuls les biens dotés de 3 ou 4 chambres peuvent voir leur cote légèrement grimper, dû à la pénurie de produits de ce type.