Le Tarn : un marché immobilier redynamisé

Département bucolique et authentique, le Tarn offre l’une des meilleures qualités de vie de Midi-Pyrénées. Son immobilier est aussi bien plus abordable qu’en Haute-Garonne, si proche grâce à l’A68. Un marché qui connaît d’ailleurs une embellie…

Verdoyant et vallonné, le Tarn recèle paysages variés de grande beauté et adresses à l’héritage architectural remarquable. Albi, la plus grande ville du département (près de 50.000 habitants) abrite notamment la cité épiscopale, classée au Patrimoine mondial de l’Unesco. Gaillac, Cordes-sur-Ciel et Réalmont sont réputées pour leur centre historique préservé. Sans oublier Castelnau-de-Montmiral, Lautrec, Monestiés et Puycelsi, labellisés Plus beaux villages de France. Un lieu idéal pour dénicher un bien de charme…

Gérante de AG3 Immobilier, Marie-Clotilde Pontault est spécialiste des produits de caractère anciens en campagne (de la ruine à restaurer à la belle propriété). Fondée en 2005, son agence couvre le nord-ouest du Tarn, et plus particulièrement le Triangle d’or formé par Gaillac, Cordes-sur-Ciel et Albi grâce à un bureau établi dans chacune de ces villes : « Même si les prix, encore soumis à négociation, manquent de stabilité, le marché tarnais fait désormais preuve d’un véritable dynamisme. La demande est relativement soutenue et les transactions nombreuses ». Pour exemple, la professionnelle a récemment commercialisé une maison ancienne rénovée à Lisle-sur-Tarn à 173.000 €, une ferme restaurée à Cordes-sur-Ciel à 210.000 € ou encore une propriété abritant des gîtes à Castelnau-de-Montmiral à 680.000 €. « Dans ce magnifique village, nous avons aussi vendu il y a peu une petite maison individuelle à 137.000 €, ainsi qu’un appartement T3 à Albi à 116.000 €. » Concernant le foncier, des terrains constructibles diffus d’environ 1500 m2 ont par ailleurs dernièrement trouvé acquéreur dans un environnement rural proche de Cahuzac-sur-Vère pour 37.000 €. Des tarifs intéressants qui attirent nombre de retraités et quelques clients belges et britanniques. « Autrement, nous sommes sollicités par des personnes mutées et des actifs locaux. »

Directeur-gérant de C. Bien Immobilier, agence toulousaine créée en 2013, François Clottes intervient quant à lui sur tout le nord du Tarn, notamment sur Albi et ses alentours jusqu’à Carmaux au nord et Réalmont au sud, puis jusqu’à Lavaur et Saint-Sulpice-la-Pointe à l’ouest : « Après une année 2014 assez calme et marquée par l’attentisme, le marché tarnais connaît un important regain d’activités. Depuis le début de l’été, nous voyons de nombreux projets immobiliers entrepris ces derniers mois aboutir. Et la demande est conséquente pour les maisons comme pour les terrains à bâtir ». Parmi ses ventes récentes, l’agent compte justement une parcelle constructible à Lescure-d’Albigeois de 800 m2 à moins de 45.000 € et une autre à Gaillac de 1000 m2 à moins de 55.000 €. Autres transactions dernièrement réalisées sur le segment individuel : une villa de plain-pied des années 2000 de 110 m2 habitables avec piscine à 1700 €/m2 et une maison à rénover entièrement de 150 m2 à 80.000 €. « Sur le segment collectif, un petit appartement s’est en outre vendu dans le centre d’Albi à environ 2000 €/m2. La Ville rouge affiche d’ailleurs des tarifs oscillant entre 1700 et 2200 €/m2 pour les biens en bon état. Sinon, le mètre carré peut descendre jusqu’à 500 € en cas d’importants travaux à entreprendre. » Constatant des négociations de prix encore très appuyées - jusqu’à 30 % de la valeur du bien - François Clottes enregistre une clientèle fortement diversifiée.

Gérante des agences Immobilier Chavanne, Marie-Céline Chavanne est de son côté installée à Lavaur (« capitale du Pays de Cocagne ») depuis 1994 et Saint-Sulpice-la-Pointe depuis 2012, agréable secteur bénéficiant de la proximité de Toulouse (seulement 25 minutes de route grâce au passage de l’A68). Spécialisée dans les biens haut de gamme, elle représente le prestigieux groupe Sotheby’s International Realty pour la région Midi-Pyrénées : « Malgré des problèmes de financement liés à des conditions d’octroi des prêts difficiles, le marché local est aujourd’hui très actif. Les visites sont nombreuses et l’offre est large ». Pour preuve, quelques exemples de ventes récemment effectuées : un appartement dans le centre de Lavaur de 115 m2 avec terrasse à 120.000 € ; au sein d’un immeuble haussmannien également au cœur de Lavaur, un appartement à rénover entièrement de 200 m2 avec 250 m2 de terrasse à 310.000 € ; et une propriété offrant une maison de maître et 5 ha de parc à 840.000 €. « Nous venons aussi de vendre une parcelle de 750 m2 viabilisés à 49.000 - une belle affaire, sachant qu’un tel produit se commercialise plutôt 60.000 €. Mais le marché du foncier tourne actuellement au ralenti : étant donné le recul des prix de l’ancien, les acquéreurs ne voient plus vraiment l’intérêt de faire construire. D’autant qu’ils gagnent de la surface en optant pour le bâti. » Notant un réajustement des tarifs, Marie-Céline Chavanne compte une clientèle très variée : « Des primo-accédants dotés d’un budget compris entre 120.000 et 200.000 € aux clients aisés, français et étrangers, dont l’enveloppe peut atteindre 2,5 M €. »

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