Le Tarn, un bilan encourageant

370.000 personnes vivent dans le Tarn, composé des anciens diocèses de Castres, Lavaur et Albi, une cité inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2010. Frontalier de l’Aveyron, de l’Hérault, de l’Aude, de la Haute-Garonne et du Tarn-et-Garonne, le département arbore un bâti de qualité et des prix attractifs.

Le Tarn se distingue par une large variété de paysages, des vallons du centre à la Montagne Noire située au sud. Le patrimoine architectural témoigne du riche passé, alors que la gastronomie décline ses conviviales spécialités. Villages fortifiés, églises et châteaux attirent les visiteurs, sous le charme des briques rouges du nord-ouest ou de la pierre du sud, à l’instar de la cathédrale Saint-Alain de Lavaur et du pont vieux de Graulhet. Toulouse-Lautrec, Goya ou encore Jean Jaurès ont leur musée. Les amateurs de bastides prennent la direction de Castelnau-de-Montmiral, Cordes et Lisle-sur-Tarn, quand les guerres de religions sont évoquées à Brassac, Ferrières, Lacaune et Mazamet. 7 % des résidences sont dédiés à l’usage secondaire. Leurs occupants apprécient la marche, le vélo ou l’équitation, le golf et les espaces aquatiques. Non loin de Carmaux, Cap’Découverte offre 250 ha orientés sport et loisirs. Albi et Castres concentrent le tissu commerçant et l’offre de services les plus importants du Tarn.

« Saint-Sulpice-la-Pointe, 7920 habitants, est en plein essor. L’autoroute A68 permet de rejoindre la rocade de Toulouse en seulement 20 mn. C’est aussi le temps que devrait mettre la future navette pour rallier Matabiau dès le doublement des voies ferrées prévu en 2013 », introduit Véronique Castagné de Véronique Castagné Immobilier et Expertise. Après un ralentissement au 1er semestre 2012, relativement classique en période électorale, l’activité adopte un rythme satisfaisant, alimentée par les actifs de la Ville Rose en quête de calme, de qualité de vie et de tarifs abordables. La plupart cible une maison récente de plain-pied de 100-120 m2 sur des parcelles de 700-800 m2, aux alentours de 220-240.000 € ou un terrain à bâtir qui, associé au coût des travaux, induit la même enveloppe. Sur Toulouse intra-muros, le montant permet d’obtenir seulement un trois-pièces. Quant à la villa, elle vaut, pourvue de 130 m2 à restaurer sur 400 m2 à La Roseraie (sur la ligne A du métro), 392.000 €. Les retraités, originaires de la région ou d’un autre département français, paient généralement comptant des sommes au-delà de 300.000 €. Parmi les dernières ventes, la professionnelle cite une maison ancienne à Rabastens - 280 m2 en parfait état sur les bords du Tarn - acquise moyennant 450.000 € par des Toulousains en résidence secondaire. Un employé de l’aérospatial débourse, ensuite, 240.000 € en échange d’une villa de plain-pied de 130 m2 sur un terrain de 1700 m2 à Saint-Sulpice. Un jeune couple s’allège de 360.000 € pour une maison de 250 m2 entièrement rénovée sur une parcelle de 3000 m2 dans le même secteur, un autre, de 200.000 € pour 260 m2 à retaper sur 1600 m2. Toute la zone est tournée vers le bassin d’emplois de la capitale de Haute-Garonne.

David Navarette de Premium Immobilier travaille l’axe Saint-Sulpice, Rabastens, Lisle-sur-Tarn et Gaillac, autant de communes proches de l’autoroute Toulouse-Albi. 5 mn séparent chaque sortie et Rabastens se trouve à équidistance des préfectures du 31 et du 81, soit à 25 mn de route. Souvent, les couples se partagent entre les deux pôles. Les prix se révèlent homogènes avec peut-être des barèmes légèrement inférieurs sur Lisle-sur-Tarn et Gaillac. 60-70 % des demandes se situent entre 140.000 et 160.000 €, une enveloppe correspondant à une maison de 90 m2 construite entre 1960 et 1980 sur un terrain de 1000-1500 m2 ou à une unité récente sur une parcelle moindre. Deux tiers des ménages gagnent moins de 3000 €/mois et leur capacité d’emprunt ne dépasse pas 160.000 € à condition de produire un apport. Les acquéreurs se montrent regardants quant à la performance énergétique et à la valeur revente. Ponctuellement, de belles références quittent encore les fichiers. C’est le cas de cette demeure de maîtres de 300 m2 sur 1 ha, rénovée dans l’esprit d’origine, partie à 650.000 €.

« Castres, 43.350 âmes, possède tous les attributs de la ville sans en subir les nuisances. Autour de la sous-préfecture, la nature s’épanouit sans complexe », décrit Nicolas Marcou de L’Agence Castraise. 50% des acquéreurs, des actifs en poste dans le Tarn, visent la résidence principale. 25 % investissent dans des petits appartements compris entre 60.000 et 70.000 €, à même de générer un retour mensuel de 400 €, ou dans les immeubles anciens à pourvoir en intégralité, synonymes d’une rentabilité susceptible d’atteindre 9-10 %. 25 % sont des retraités : dernièrement, un senior vient de régler 310.000 € un trois-pièces bis de 135 m2 prolongé par deux terrasses, avec cave et garage double ; lorsque certains tablent sur des maisons d’environ 200 m2 capables d’accueillir famille et amis, situées à 10 mn maximum du centre de Castres, entre 300.000 et 500.000 €. D’ailleurs, l’enseigne se spécialise dans les biens de caractère, à l’instar de cette maison de ville de 190 m2, dans un jardin de 1000 m2 agrémenté d’une piscine, à 330.000 €. Il arrive que des acheteurs potentiels cherchent indifféremment sur Castres et Albi, distantes de 43 km. La première héberge les Laboratoires Fabre, la seconde, une verrerie de renom. Les qualités intrinsèques du produit font, ensuite, la différence, sans oublier les prix, supérieurs de 10-15 % au sein de la cité inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Ces articles pourraient vous intéresser :

État des lieux du marché frontalier

Qu’il s’agisse du pays de Gex ou de la Haute-Savoie, le marché immobilier frontalier avec la Suisse demeure en bonne forme. Dans le neuf comme dans l’ancien, le choix est au rendez-vous. Peut-être un peu trop ?

 

Le Pays de Gex, une situation privilégiée

Aux portes de Genève, de ses institutions internationales et de son aéroport, le Pays de Gex séduit par son cadre de vie à la fois verdoyant, calme et résidentiel. Efficacement desservi et bien équipé en commerces et commodités, ce territoire sis au...

 

Annemasse, une bonne dynamique

Ville moyenne de 32.000 habitants, Annemasse possède l’avantage d’être stratégiquement située à la frontière franco-suisse, à 2 km du canton de Genève. Son marché immobilier, en plein dynamisme, se concentre principalement sur les acquisitions des ré...

 

Le Pays de Gex, un marché à part

Situé entre le massif du Jura et du lac Léman au cœur de paysages verdoyants, le Pays de Gex a pour point fort sa proximité immédiate avec la frontière suisse. Cette position stratégique lui confère un positionnement unique.

 

Le Pays de Gex, un territoire franco-suisse

Dressé entre Jura et Léman, aux portes de Genève, le Pays de Gex a pour principal atout de magnifiques paysages verdoyants et surtout une proximité immédiate des cantons de Genève et de Vaud. Une position stratégique boostée par de performants réseau...

 

La Chautagne, un territoire authentique

Située dans la pointe nord-ouest du département de la Savoie, La Chautagne s’étend sur 8 communes situées au bord du lac du Bourget, le plus grand lac naturel de France.