Le littoral sud du Finistère : la Bretagne souriante
Yann Cohignac - 12 novembre 2013
Du pays bigouden à la Laïta, estuaire qui sert de frontière naturelle entre le Finistère et le Morbihan, la côte offre un paysage breton authentique et préservé. Un secteur agréable à vivre où les prix de l’immobilier sont élevés.
Le littoral sud du Finistère n’a pas suivi l’exemple de la Baule ou des Sables-d’Olonne. Il a su protéger ses belles plages de sable blanc de l’urbanisation et du tourisme de masse pour proposer aujourd’hui une qualité de vie exceptionnelle », expose Martial Briant, gérant de l’Armoric Agence. « Le ballet des voiliers entre les ports typiques de la Forêt-Fouesnant, Sainte-Marine, ou encore Port-la-Forêt est de plus un bonheur quotidien », poursuit-il. Basé à Bénodet, et couvrant ses environs jusqu’à Fouesnant, le professionnel annonce ainsi « des prix plus élevés qu’ailleurs dans le département » : pour un appartement, le mètre carré oscille entre 2000 et 5000 €. « Du bien standard construit dans les années 1960-1980 nécessitant souvent des travaux au produit haut de gamme disposant d’une vue mer. Celle-ci est très recherchée. » Pour une maison sans un tel atout, les tarifs varient de 150.000 à 600.000 €. Autrement, il faudra compter entre 750.000 et 1,5 M €. « Il n’existe dans le Finistère qu’un seul autre secteur qui pratique des prix similaires : la région de Carantec, dans le nord, qui a également une belle côte découpée et une activité portuaire importante. » L’acquéreur type est naturellement le secondo-accédant. « La plupart ont une cinquantaine d’années et préparent leur retraite. Beaucoup viennent de la région parisienne. » Quant aux étrangers, ils sont totalement absents depuis 2008.
En longeant le littoral vers l’est, à la limite avec le Morbihan, on trouve Clohars-Carnoët, commune de 4000 habitants dans laquelle Sébastien Creff a exactement le même type de clientèle. Gérant de Creff Immobilier, il est spécialisé dans la vente de produits côtiers. Et lui aussi annonce des prix conséquents et très variables : « Dans le centre-bourg de Clohars, qui attire plutôt des acquéreurs de résidence principale ou des investisseurs, le mètre carré d’un appartement est d’environ 1500 €. Mais il atteint rapidement 3000 à 4000 € au Pouldu, la station balnéaire de la commune ». Ainsi, plus on se rapproche des plages, et plus les tarifs grimpent. Les biens particulièrement convoités sont de petites maisons de caractère, longères ou chaumières, et des maisons néo-bretonnes situées face à la mer. Côté terrains constructibles, le prix moyen est de 100 €/m2, « à plus ou moins 10 % ». Deux des transactions en cours de Sébastien Creff sont d’ailleurs de tels produits : 440 m2 à 44.000 € et 530 m2 à 58.000 €. L’agent a en outre récemment commercialisé un appartement neuf de 90 m2 à 165.000 € et une maison avec trois chambres et terrain de 1500 m2 à 180.000 €. Il estime qu’il est plus que jamais le moment d’acheter, toutes les conditions favorables étant réunies : « Les prix ont baissé, les marges de négociations sont réelles et les taux d’intérêts sont historiquement bas ».