Le Barcarès et Leucate
Par Laetitia Rossi - 08 juillet 2011
La première, près de 4000 habitants, se dresse à 22 km de Perpignan sur l’extrême nord des Pyrénées-Orientales, entre l’étang de Salses et la Méditerranée. La seconde, 3860 âmes, édifiée dans les Corbières-Maritimes, relève du département de l’Aude. Les professionnels animent la visite…
La bande côtière sur laquelle s’établit Le Barcarès demeure, de longues décennies durant, un désert insalubre. Dès le XIXe siècle, elle s’inscrit comme un véritable port de pêche. Des installations navales sortent alors les célèbres barques catalanes, tandis que les bains de mer remportent un franc succès. Amorcée dans les années 1960, la mission d’aménagement touristique du littoral du Languedoc-Roussillon, dite Racine, prévoit la construction de la station balnéaire. Le paquebot ensablé, « Le Lydia », devient un symbole. A mi-chemin de Perpignan et de Carcassonne, Leucate, une place forte à la solde du pouvoir royal aux XVI et XVIIe siècles, forme une presqu’île riche de 17 km de plages et de 7000 ha de lac marin. Trois vins d’appellation d’origine contrôlée sont produits sur son territoire.
« Le village du Barcarès accueille essentiellement les autochtones en résidence principale, désireux de ne pas trop s’éloigner des commodités, des commerces de première nécessité et du marché. Les maisons lambda de 45 à 60 m2, prolongées par un extérieur, oscillent de 100.000 à 140.000 €. Certaines jouissent d’une vue mer », précise Karine Argence de Méditerranée Home. Il convient, ensuite, de distinguer le port de pêche de l’espace dévolu à la plaisance. Les appartements sortis de terre de 1970 à 1975 présentent des surfaces relativement généreuses. Un T2, qui développe en général 45-50 m2, se négocie autour de 100.000 €, alors qu’un T3 dans une résidence de standing avoisine 150.000 €. La Coudalère offre, ensuite, tous les avantages du lac marin, dont la pratique des sports nautiques à défaut d’un espace de baignade pure. Les tarifs se révèlent moins élevés que côté Méditerranée, la Grande Bleue se trouvant à environ 1,5 km. Un T2 à la fois orienté sur le plan d’eau et le Canigou vaut 70-80.000 €, une maison récente de 60-70 m2, 150-160.000 €. De réelles opportunités sous la barre des 60.000 € sont disponibles à la Grande Plage. La station familiale, animée de mars à octobre, s’organise autour de la place du Tertre. Un deux-pièces avec mezzanine coûte là 75.000 €, 80-85.000 € lorsqu’il bénéficie d’un panorama aquatique.
« A l’exception de deux ou trois immeubles, le Lido arbore des villas trois ou quatre faces de 100-170 m2 sur des parcelles entre 350 et 1000 m2, de 300.000 à 550.000 €. Certaines sont divisées en appartements », complète Rosy Pino-Bresson d’Acil Immobilier, une structure spécialisée dans la transaction, la location et la gestion obéissant au code FNAIM. Située dans le prolongement du port, la Presqu’île, un secteur calme entouré d’eau, se partage équitablement entre gens du cru et résidents occasionnels. Du point de vue des plaisanciers, le ponton apparaît comme un atout. Les tarifs évoluent de 100.000 à 200.000 €, dans la mesure où un relooking est souvent nécessaire. Une construction de 60 m2 sur un terrain de 181 m2 avec garage peut descendre sous les 200.000 €. A 400 mètres de la plage côté étang, Cap de Front recèle des pavillons entre 100.000 et 150.000 €. Leucate, trois entités différentes - la plage, le village et le port - à 4 km les unes des autres dans la continuité du Barcarès, reste un site touristique et, par conséquent, saisonnier, vivant du 15 juin au 15 septembre. Cette particularité justifie des disparités de prix de 20-25 % à l’instar de l’environnement. A titre d’exemple, un garage tourne autour de 30.000 € au Barcarès-village, contre 22.000 € sur Port-Leucate, un marché naturel de report. « La quasi-totalité des transactions, inférieures à 100.000 € dans la majorité des cas, concerne la résidence secondaire. Toulousains, Franciliens, ressortissants du Nord, d’Alsace et de Lorraine apprécient l’adresse. Outre le plaisir, beaucoup recherchent un retour en location saisonnière. Les primo-accédants, qui ne dépassent pas 5 % du volume d’acquéreurs, injectent, enfin, moins de 150.000 € dans leur logement », termine Karine Argence.