La Presqu’île, entre histoire et modernité

Proximité de toutes les commodités, richesse du patrimoine architectural, rues piétonnes, offre culturelle de premier ordre, bonnes tables, boutiques dans l’air du temps, fréquentes stations de métro, marchés animés… Décidément ce secteur historique lyonnais a tout pour plaire.

Relevant du territoire classé au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1999, la Presqu’île, répartie entre les 1er et 2e arrondissements lyonnais, est l’une des adresses les plus courues de Lyon. Au niveau de l’ambiance la Presqu’île peut être scindée en deux. Une atmosphère chic et feutrée se dégage des quartiers Ainay, Bellecour et Cordeliers composés d’immeubles de standing et d’appartements bourgeois tandis qu’un esprit plus cosmopolite et bohème émane autour de la place Sathonay et dans les pentes de la Croix Rousse. Ici les immeubles abritent des biens historiques alliant charme et noblesse des matériaux d’époque.

« Les secteurs Jacobins, Célestins et Cordeliers demeurent les quartiers les plus prisés de la Presqu’île. Bien que l’offre y soit étroite, les biens à la vente gagnent en qualité. Ils sont nombreux à être désormais mis sur le marché après de belles rénovations incluant un équipement au goût du jour » précise Vincent Mazzocco à la tête de l’agence Guy Hoquet installée sur la Presqu’île depuis 2015. Ici, les petits biens d’investissement sont aussi recherchés que les grands appartements familiaux. « S’ils sont bien placés, les studios et T1 peuvent atteindre des prix très élevés. Les investisseurs sont friands de ces produits permettant un rendement locatif intéressant en meublé de tourisme ». À titre d’exemple, le professionnel évoque la vente récente d’un studio de 18 m2 situé sur une des plus belle place de la Presqu’île. Il a fait l’objet d’une transaction à 8000 €/m2, alors que la plupart des produits du même segment se vendent entre 4800 et 6000 €/m2. Les grands appartements dotés de 2 ou 3 chambres sont extrêmement prisés par les familles locales qui doivent souvent s’armer de patience tant la demande est forte. Leur prix oscillent entre 4000 et 4500 €/m2 aussi bien dans les quartiers historiques qu’au sein du nouvel éco quartier de Confluences au sud de la Presqu’île. Il commence à séduire les acquéreurs en quête d’habitations contemporaines, aux normes actuelles et dotées de terrasses et garages. Parmi ses transactions récentes, Vincent Mazzocco évoque à Confluences, Place Camille Georges, un appartement de 98 m2 prolongé par une terrasse de 30 m2. Il s’est vendu à 530.000 €, garage inclus.

« Confluences incarne un marché à part, en devenir. Son profil est radicalement différent de celui des secteurs historiques de la Presqu’île. Pour la grande majorité des acquéreurs le marché de la Presqu’île va des pentes de la Croix Rousse jusqu’à la place Carnot » poursuit Eric Chadefaux de l’agence Arlim présentant un panel de biens qualitatifs oscillant entre 400.000 et 2 M €. « Sur la Pres­qu’île le taux de rotation des biens demeure faible. Une fois installée, les familles ne partent plus. Il en résulte une demande nettement supérieure à l’offre, si bien que lorsqu’un programme neuf est proposé il se vend très rapidement, à l’image d’une promotion place Bellecour dont certains lots se sont vendus jusqu’à 9000 €/m2 » explique le professionnel. Toutefois ce delta entre offre et demande, hors produit exceptionnel, n’a pas d’incidence directe sur les prix qui demeurent stables, oscillant dans la grande majorité entre 4500 et 6000 €/m2. Le manque de stationnement et la perturbation du trafic routier aux heures de pointe incarnent un frein évident à une envolée démesurée des prix.