La dynamique périphérie de Valence
Yann Cohignac - 09 février 2015
Profitant de la vitalité d’une ville d’environ 65.000 habitants, la couronne valentinoise propose un cadre de vie agréable bien desservi par les axes routiers et ferroviaires. Un secteur aux prix très raisonnables convoité par les actifs.
Outre une indéniable qualité de vie, les environs de Valence offrent une position idéale au cœur du couloir rhodanien. Grâce à un réseau routier et autoroutier performant (A7 et A49), Lyon, Grenoble, Saint-Etienne et Orange sont ainsi accessibles en moins d’une heure, tandis que Marseille est à moins de deux heures. Sans oublier les nombreuses lignes SNCF, et notamment la LGV Paris/Marseille.
« Ces arguments convainquent de plus en plus de Valentinois de s’installer en périphérie, engendrant localement un réel dynamisme », constatent Jérôme Reynier et Ludivine Dumourier, co-gérants de JL Immobilier, agence indépendante créée en 2012 et basée dans la commune limitrophe de Portes-lès-Valence. Couvrant jusqu’à 20 km aux alentours et proposant transaction, location, gestion locative et ventes en viager, les professionnels révèlent des tarifs d’ailleurs très attractifs : « Concernant les maisons, le mètre carré oscille entre 2000 et 2300 €/m2, à l’image de cette villa de plain-pied de 100 m2 sur 600 m2 de jardin récemment vendue 230.000 €. Cette fourchette de prix vaut également pour le collectif résidentiel récent en centre-ville. Quant aux résidences plus éloignées ou datant des années 1960-1970, elles affichent moins de 1000 €/m2. Ces dernières subissent un net recul des tarifs en raison d’une nécessité quasi systémique d’entreprendre des travaux de rénovation ou de mise en conformité et des charges de copropriété souvent trop élevées ». Les terrains à bâtir, eux, se négocient dans le centre de Portes-lès-Valence entre 130 et 150 €/m2.
« Les environs de Valence et leurs infrastructures séduisent des personnes travaillant jusqu’à Grenoble ou Lyon », note de son côté Sophie Seabra, directrice de six agences Square Habitat établies à Valence (a rejoint le réseau en 2006), Tain-l’Hermitage, Saint-Vallier, Romans-sur-Isère, Saint-Marcellin et Privas (ont rejoint le réseau en 2007) et exerçant les activités de transaction, location, gestion dans le neuf et l’ancien, et d’immobilier d’entreprise. « Et malgré la fiscalité peu incitatrice et les nouvelles règles concernant la location, les investisseurs locatifs restent actifs, attirés par un rendement assuré grâce à la présence des nombreuses universités et écoles supérieures de Valence. Il s’agit principalement de locaux en quête d’un complément de revenus pour la retraite via la location de studios pour étudiants à 40.000-50.000 €. » Autrement, la demande porte essentiellement sur des maisons vendues entre 180.000 et 220.000 € et des appartements commercialisés entre 80.000 et 120.000 €. « Mais de belles opportunités sont aussi à saisir pour des budgets plus élevés, à l’instar de cette villa sise à Saint-Marcel-lès-Valence de 170 m2 habitables sur 3000 m2 de terrain qui vient de trouver acquéreur pour 425.000 €. » Bien que les prix aient localement reculé de 4 à 6 % et que les taux d’intérêt soient historiquement bas, Sophie Seabra enregistre toutefois moins de demandes de la part des primo-accédants : « La majorité de nos clients réalisent en effet aujourd’hui leur seconde ou troisième acquisition ».