La Côte des Pyrénées- Orientales
Par Laetitia Rossi - 09 juillet 2013
Canet-en-Roussillon, Saint-Cyprien et Argelès-sur-Mer composent autant de visages différents du littoral des Pyrénées-Orientales. Le dénominateur commun : des étendues de sable fin. Des paysages de carte postale qui préfigurent les criques et falaises de la Côte Vermeille…
Canet, que l’on rejoint depuis Perpignan par la voie expresse, abrite 11.350 habitants. La 2e commune du département se compose d’un village authentique, de 9 km de plages de sable et d’un port susceptible d’accueillir 1000 bateaux. Saint-Cyprien, 8580 âmes, se développe dans les années 1960 à l’instar de six autres stations balnéaires. Outre ses 6 km de plages, elle recèle le plus grand port du golfe du Lion. A l’actif d’Argelès : 7 km de sable et 2 de rochers. C’est à ce point précis que les Albères rejoignent la Méditerranée. Parmi les plus importantes stations balnéaires du Languedoc-Roussillon eu égard au chiffre d’affaires réalisé, elle s’anime à la jonction des côtes sablonneuse et Vermeille.
« Au cours des derniers exercices, le ratio prix/m2 baisse. Maintenant, le littoral, en général, et Canet, en particulier, restent une valeur sûre », précise Maxime Campos de Nouvel Immobilier. Les bus de ville assurent des rotations régulières avec Perpignan, à tel point que Canet est finalement considérée comme le pendant balnéaire de la préfecture des P-O. La localité se révèle nettement moins chère que Collioure et légèrement plus onéreuse que Saint-Cyprien. Côté plage, la majorité des ventes concerne la résidence secondaire en 1e, 2e et 3e lignes, autrement dit des T2 et T3 aux environs de 3500 €/m2, de 4000 €/m2 à Canet-sud, une enclave qui profite d’un accès direct à la plage et au jardin. Certains reprochent au parc immobilier ancien son caractère désuet, n’hésitant pas à jeter leur dévolu sur le neuf, de l’ordre de 3000 €/m2 en moyenne sans vue mer et de 4200 €/m2 avec. L’investissement locatif reste porteur. Afin de demeurer compétitifs, les vendeurs de l’ancien doivent impérativement coller au marché.
« Saint-Cyprien est une destination familiale et calme, offrant de belles étendues sablonneuses. De configuration plate, elle se distingue par son bâti à l’horizontal et ses espaces verts », décrit Colette Casanovas de l’Agence du Port. Les logements ont leur propre parking. Quant au stationnement urbain, il est facile et gratuit. La clientèle apprécie le port de plaisance, le marché bihebdomadaire, le golf international, le centre d’équitation, le complexe sportif Grand Stade, le club de voile et le jardin botanique. Sans oublier les nombreuses pistes cyclables et piétonnières. Les enfants sont scolarisés jusqu’au collège et les commerces et services, ouverts à l’année. Les budgets en résidence secondaire reculent : les intéressés, des Français mais aussi des Belges, des Suisses et des Scandinaves, ne souhaitent pas injecter plus de 2800 €/m2 et de 150.000 € au total. Maintenant, les amateurs de vue mer ou marina paient jusqu’à 4500 €/m2. Le principal suscite l’intérêt de retraités, originaires d’un autre département, enclins au paiement comptant. La plupart se montrent, généralement, prêts à débourser 220.000 € en échange d’un pavillon de deux ou trois chambres avec jardin et garage. Or, la denrée débute à 250.000 € sur Saint-Cyprien. Deux quartiers tiennent le haut de l’affiche : l’environnement du golf et le sud de la localité, des sites accueillant des maisons susceptibles d’atteindre 1 M €. Toute la difficulté pour le professionnel tient à la mise en adéquation des deux parties. Malheureusement, des vendeurs surestiment encore leur bien. Une prise de conscience s’impose.
« Argelès-sur-Mer est la première ville de la côte rocheuse. Verdoyante à souhait, elle arbore une promenade magnifique de 5 km, en bordure de la plage de sable, offrant une vue sublime sur la baie de Collioure. La ville pâtit à tort d’une mauvaise image », constate Marie-Line Peral de Peral Immo. En été, la population décuple. Le village draine les acheteurs du principal. Ces seniors hexagonaux en quête de soleil investissent de 250.000 € - la somme requise contre une maison deux faces de deux chambres ouverte sur un jardinet de 250 m2 - à 350.000 € - le montant demandé en échange d’une trois faces de trois chambres, prolongée par un espace en plein air de 300-400 m2. Là aussi, le secondaire s’organise côté plage, principalement dans les copropriétés anciennes. Prévoir 3000 €/m2 sans vue mer, 4000 €/m2 avec. Un programme neuf aux prestations haut de gamme, commercialisé en 2012, trouve d’ailleurs preneurs à des tarifs élevés. Argelès tire, justement, son épingle du jeu grâce à sa double casquette.