La Baule, plaisir et patrimoine

La station balnéaire abritant tout de même 16.000 habitants à l’année doit sa renommée nationale à son élégant art de vivre paisible. Installée le long d’une longue plage de sable qu’elle partage avec le Pouliguen et Pornichet, la localité se dresse à 73 km de Nantes.

A la fin du XIXe siècle, le tourisme se développe peu à peu à La Baule. De riches familles, séduites par le charme de cette baie enchanteresse, font construire de superbes villas en bordure de plage. En 2011, la baie de La Baule a d’ailleurs rejoint le club fermé des plus belles baies du monde comptant notamment celle du Mont-Saint-Michel et le golfe du Morbihan. Ici, même si les résidants à l’année sont de plus en plus nombreux, les acquéreurs visent principalement l’usage secondaire de leur résidence.

Après une carrière de plus de deux décennies dans l’immobilier, Michel Leroux s’est installé en tant qu’agent indépendant depuis près de 4 ans. Spécialiste des secteur de La Baule et Pornichet, il orchestre essentiellement des transactions de biens de bon standing, dont des maisons présentées entre 500.000 et 1 M €. « L’année 2016 confirme la stabilité du marché baulois. Les prix ne souffrent d’aucune baisse sur le segment dont je suis expert, à savoir : les belles adresses dotées de situations agréables et de prestations répondant aux attentes d’une clientèle exigeante » explique le professionnel. La météo ayant été favorable durant tout l’été et jusqu’à fin septembre, les contacts in situ se sont multipliés. « Les profils se diversifient et rajeunissent. Des actifs nantais de 35 à 45 ans n’hésitent plus à réaliser de longs trajets quotidiens et privilégient le bien-être et la qualité de vie de leurs familles. D’autres, Rennais ou Angevins, forts de confortables situations, se lancent assez jeunes dans l’acquisition d’une résidence secondaire.» S’ils orientent leurs recherchent entre Saint-Marc et Le Pouliguen, le choix sera au rendez-vous. En revanche, dans les secteurs prisés de La Baule, il est nécessaire de s’armer de patience, que ce soit à La Baule-les-Pins ou Plage Benoît, l’offre demeure étroite. « Le choix d’une maison doit s’appréhender dans sa globalité. L’environnement est primordial. Cette nouvelle clientèle ultra connectée a tendance à juger le potentiel d’une adresse uniquement sur Google Map, je les invite à passer un peu de temps à se promener aux alentours de chaque bien » tient à souligner le professionnel.

Ayant également opté pour l’indépendance il y 3 ans après avoir œuvré pendant 15 ans dans l’immobilier à Paris, Bruce Dessauvages a choisi la baie de La Baule pour créer son cabinet nommé Bruce Real Estate. Au moment de la rédaction de ces lignes, il représente plus de 70 biens répartis entre La Baule, Le Pouliguen, Pornichet, Croisic et Guérande, allant du studio à la maison cossue affichée au delà du million d’euros. « Je m’adapte à ma clientèle et suis sans cesse en prospection sur le terrain. Actuellement la demande est soutenue de la part de personnes préparant leur retraite et ayant des budgets situés entre 350.000 et 500.000 €. Pour la plupart, ils ne sont pas pressés et prennent leur temps. Leur point commun ? Tous désirent accéder à la plage à pied. Souvent il faut faire des concessions » explique le professionnel. Une enveloppe de 350.000 € permet d’appréhender un petit pavillon à rafraîchir doté de 2 ou 3 chambres. À partir de 450.000 €, ils peuvent s’orienter vers les secteurs prisés de Lajarrige, La Baule-les-Pins, autour de la place De Gaulle et le quartier des oiseaux. « Le secteur Lajarrige présente actuellement un bon rapport qualité-prix. On y trouve des appartements au sein d’immeubles des années 1970 à des prix attractifs. Un T2 s’aborde entre 160.000 et 180.000 € et un T3 autour de 300.000 €. » Parmi ses ventes récentes, le professionnel évoque un T2 à rafraîchir de 49 m2 doté d’une terrasse de 17 m2 offrant une vue dégagée sur les pins. Proposé avec un box, il s’est vendu 179.000 €.

Installé depuis 2001 à La Baule, Yves Gillet, PDG fondateur du groupe L’étude Immobilière considère qu’une estimation la plus juste possible est la clé d’une transaction rapide. « Une maison en première ligne face mer, peut avoir un prix très différent de celui d’un autre bien de même superficie situé à quelques centaines de mètres. Afin de rassurer au mieux mes interlocuteurs j’ai conçu un outil permettant d’expliquer de façon précise le juste prix de mise en vente » souligne le professionnel qui avait d’ailleurs reçu un prix de l’innovation en 2001 grâce aux spécificités avant-gardistes proposées par son agence. « Même si la demande sur La Baule demeure soutenue, le marché n’est pas euphorique pour autant. Hormis sur les biens d’exception, l’équilibre existe entre l’offre et la demande et les acquéreurs sont au fait des prix. Même si notre marché se concentre principalement sur l’acquisition secondaire, les clients n’achètent pas à n’importe quel prix. Nous avons récemment eu l’exemple d’une maison que nous avions estimé entre 280.000 et 285.000 €. Le vendeur avait choisi de la mettre en vente à 340.000 €. Ne suscitant aucun contact à ce prix là, la maison s’est finalement vendue en l’espace de trois semaines lorsqu’elle a été présentée au prix que nous suggérions ». Que ce soit à La Baule ou à Pornichet, hors produit exceptionnel ou face mer où l’on peut atteindre plus de 10.000 €/m2, les prix pour les maisons oscillent entre 3000 et 4000 €/m2. Les appartements de grande superficie viennent à manquer. Quelques promoteurs l’ont compris et n’hésitent plus à intégrer au sein de leurs nouveaux programmes, quelques T4. Cela devrait être le cas au sein de la Résidence Cavalière située quartier Lajarrige et dont la commercialisation devrait débuter à la fin du mois d’octobre.

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