L’ouest du Tarn : tranquille et accessible

Bucolique et riche en patrimoine, l’ouest du Tarn offre une qualité de vie fort appréciable à deux pas de la dynamique agglomération toulousaine. Quant aux tarifs de l’immobilier, ils sont bien plus abordables qu’en Haute-Garonne.

Considérée comme l’une des premières bastides Albigeoises, Saint-Sulpice-la-Pointe est une agréable commune de plus de 8000 habitants établie à l’extrême-ouest du Tarn, limitrophe avec le département de la Haute-Garonne. Sa proximité avec Toulouse, distante d’à peine 32 km et accessible en seulement 25 minutes grâce à l’A68, en fait une zone de repli très intéressante. « Un nouvel échangeur permettant de desservir une future zone d’activités commerciales va de plus bientôt voir le jour, ce qui va encore nous rapprocher de Toulouse et véritablement intégrer Saint-Sulpice dans sa grande banlieue », prévoit Barbara Chabrol, gérante de Belvia Immobilier, agence installée dans le centre saint-sulpicien depuis 2008. Les prix y sont toutefois autrement plus attractifs que dans la ville rose : « Une maison de 100 m2 sur 600 à 800 m2 de terrain se vend ici environ 200.000 €, et jusqu’à 250.000 € pour un bien de standing supérieur ». Sur le segment collectif, un T2 a récemment été commercialisé 90.000 €. Et les terrains constructibles de 1000 m2 se négocient aux alentours des 90.000 €. Des tarifs « aujourd’hui relativement stables » qui attirent « des primo-accédants n’ayant pas le budget pour acheter sur Toulouse ou des cadres ex-toulousains en quête d’un environnement calme et verdoyant ».

Cette clientèle s’adresse également à Marie-Céline Chavanne, gérante de l’agence Immobilier Chavanne, deux cabinets basés à Lavaur (créé en 1994) et Saint-Sulpice-la-Pointe (créé en 2012) et spécialisés dans les biens haut de gamme : « Les acquéreurs de Saint-Sulpice sont majoritairement des primo-accédants passés de locataires dans le centre de Toulouse à propriétaire en consacrant le même budget immobilier mensuel. A Lavaur (15 km de Saint-Sulpice, ndlr), il s’agit plutôt de cadres et de professions libérales. Nous y avons dernièrement vendu un appartement T2 avec terrasse à 99.000 €, une maison de 130 m2 habitables à 232.000 €, un corps de ferme de 330 m2 à 445.000 € et un terrain à bâtir de 600 m2 à 60.000 € ». Le mètre carré du foncier vauréen avoisine en effet les 100 € pour les petites surfaces. « Mais plus la parcelle est grande, et plus le prix au mètre diminue, à l’image d’un lot de 1500 m2 négocié à 92.000 €, soit environ 60 €/m2. » Sur Saint-Sulpice, les transactions récentes sont une maison de 115 m2 à 248.000 € et un autre corps de ferme - « une demande récurrente » - de 280 m2 à 475.000 €. « Les tarifs sont désormais assez stables, exceptées les maisons contemporaines ou semi-contemporaines datant des années 1980 à aujourd’hui : leur prix baisse car il y en a trop sur le marché. » Marie-Céline Chavanne compte par ailleurs 10 % de clients étrangers.

Marie-Clotilde Pontault, gérante de AG3 Immobilier, agence fondée en 2005 et spécialiste des biens de caractère anciens en campagne, couvre quant à elle le nord-ouest du Tarn, et plus particulièrement le Triangle d’or formé par Gaillac, Cordes-sur-Ciel et Albi grâce à un bureau établi dans chacune de ces villes (Gaillac est notamment réputée pour son vin et l’ensemble de son patrimoine architectural, Cordes-sur-Ciel pour son centre historique préservé et Albi abrite une cité épiscopale classée par l’Unesco) : « Dans notre secteur, on trouve les maisons en pierre blanche, très demandées, dont la plupart sont proposées entre 150.000 et 350.000 €. Mais l’offre est globalement très large, allant des maisons ou granges à restaurer à 50-60.000 € aux propriétés de plus de 300 m2 allant jusqu’à plus d’1,5 M € ». Pour exemple, parmi les derniers biens vendus : une maison en pierre près de Cordes-sur-Ciel datant en partie du XIIIe siècle et affichant 250 m2 habitables sur 2680 m2 de terrain à 217.000 €, et une maison de caractère albigeoise de 185 m2 sur 2200 m2 de terrain à 455.000 €. Ces prix feraient systématiquement l’objet de négociations. « A moins que l’estimation ait été réalisée par l’agence, dans quel cas la vente est généralement effectuée au prix affiché. » Le foncier ? « Les terrains constructibles, qui sont de plus en plus rares, se vendent en lotissement de 80 à 100 €/m2. » La clientèle des agences de Marie-Clotilde Pontault enregistre deux profils : les personnes qui recherchent un produit récent et de plain-pied proche des centres-villes de Gaillac, Albi ou Lavaur et de leurs commerces, et celles en quête de campagne et d’une maison de charme qui désirent acquérir un bien avec éléments de caractère tels que poutres, tomettes et murs en pierres apparentes. « Leur environnement est souvent très champêtre, certaines propriétés se trouvant au milieu de plusieurs hectares de parc. »