Hossegor, un marché contrasté

Idéalement installée entre forêt et océan Atlantique, à quelques kilomètres de la frontière espagnole, Hossegor incarne une adresse prisée de la Côte d’Argent. Surfeurs, golfeurs, et amateurs d’un style de vie balnéaire chic y recherchent une adresse secondaire… Mais pas n’importe où.

Dans les années 1930, Hossegor voit se développer dans son centre des villas de maître d’un style néo-régionaliste spécifique baptisé « basco-landais ». Ces demeures offrant de larges ouvertures, des loggias et des terrasses baignées de lumière ont contribué à classifier la commune en station balnéaire de charme, d’autant qu’à la même époque fut inauguré un Casino et un golf sous forme de parcours niché au cœur de la forêt landaise. Prisée par l’aristocratie et une clientèle aisée, Hossegor a cultivé une image de ville élégante et sportive ! Chaque année, en septembre, Hossegor, accueille une épreuve des championnats du monde de surf. C’est d’ailleurs ici que les marques spécialisées Rip Curl et Billabong ainsi que la Fédération Française de Surf ont installé leur siège.

« Le marché local est clairement scindé en deux. Le centre-ville, le secteur entre lac et océan, et les alentours du golf incarnent le marché premium rassemblant les résidences secondaires prisées. Le bourg de Soorts, clairement boudé pour les résidences secondaires est plutôt un marché d’adresses principales pour les quelques acquéreurs locaux » explique Julien Moser de l’agence Moser et Sables. « 2014 s’est révélée être une année de transition. Les mouvements s’intensifient et cette tendance se confirme grâce à la présence d’acquéreurs déterminés dotés de budgets confortables et payant souvent comptant. En provenance de Paris, Toulouse, d’Angleterre et de Suisse, ils recherchent leur résidence secondaire ayant vocation à devenir principale au moment de la retraite. Toutefois, ils restent fermes sur le choix du quartier » souligne le professionnel. Le marché n’est pas fluide pour autant car tous concentrent leurs recherches sur les mêmes secteurs. Les biens viennent naturellement à manquer et ceux disponibles, nécessitent des travaux. « La plupart des villas ont été construites entre les années 1950 et 1970. Elles se trouvent sur le marché en l’état au moment des successions ». Malgré ce parc vieillissant, les prix ne fléchissent pas, et les transactions se font souvent sans négociation. En dessous de 500.000 €, il est quasi impossible de trouver une villa familiale. A contrario, sur le bourg de Soorts, pourtant proche, les prix obéissent à des grilles tarifaires diamétralement opposées. Les produits de superficie équivalente sur des terrains de 700 à 800 m2 s’y négocient en deça de 300.000 €. Quid des appartements ? Quelques résidences neuves dans le centre connaissent un fort succès, notamment de la part de retraités recherchant un confort moderne et un style de vie à pied. Les logements y sont commercialisés entre 5000 et 6000 €/m2.

« En effet sur le secteur entre lac et mer, les prix ont tendance à s’envoler » poursuit Alexandre Baylaucq de l’agence Maisons du Sud-Ouest. « Tant la demande est soutenue, les beaux biens viennent à manquer » explique le spécialiste qui cite en exemple cette maison de 120 m2 dotée de 4 chambres affichée à 775.000 € ou encore cette luxueuse et impeccable propriété de 250 m2 affichée à 1.790.000 € du fait de ses prestations premium. Le professionnel met en lumière une nouvelle tendance. Suite au récent morcellement parcellaire d’un ancien camping, plusieurs dizaines de terrains sont arrivés sur le marché, dynamisant ce segment. « En moyenne, les parcelles s’échelonnent entre 300 et 400 €/m2 » explique le spécialiste qui cite en exemple cette parcelle de 3265 m2, dont 1713 m2 constructibles, bordée par une forêt au bout d’un chemin privé affichée à 420.000 €. Ces nouvelles opportunités devraient séduire une clientèle disposée à engager autour d’un million d’euros pour sa résidence secondaire. Elle pourra y construire le bien contemporain de ses rêves, avec la certitude, d’effectuer un excellent investissement patrimonial.