Font-Romeu et Les Angles, les stations de ski des P-O

Si Font-Romeu fait du soleil son fer de lance, Les Angles redouble d’efforts pour divertir sa clientèle. A respectivement 89 et 90 km de Perpignan, les stations des Pyrénées-Orientales dévoilent leur charme, leurs paysages sauvages et leur parc immobilier… encore accessible.

Font-Romeu se dote, lors des Jeux de Mexico de 1968, d’un site olympique destiné à la préparation des athlètes hexagonaux. Cet équipement de pointe s’ajoute aujourd’hui au lycée climatique et sportif pluridisciplinaire. C’est tout naturellement que la belle montagnarde obtient en 2009 le titre de ville la plus sportive de France. L’ensoleillement y est exceptionnel et l’air, d’une extrême pureté, résultat de l’association de la haute altitude et de la faible humidité. Ces qualités permettent à la commune de s’inscrire comme un centre de recherche sur l’énergie solaire de premier plan. La gare se trouve à 3 km du centre. Les 500 canons à neige alimentent 80 % du domaine. 23 remontées desservent 40 pistes. Contre 31, soit 50 km dévolus au ski alpin, du côté des Angles. En 1961, le bourg vit de l’élevage et de l’agriculture. Pour pallier l’inéluctable exode rural, les pouvoirs publics décident alors de transformer le territoire escarpé en véritable station. Au fil des décennies, l’offre s’enrichit : 36 km aménagés participent désormais au bonheur des amateurs de fond et de raquette. Le parc animalier voisine avec l’espace nordique et ludique, le parcours aventure, le bowling, la plongée sous glace et les départs de parapente.

« Font-Romeu bénéficie incontestablement d’un microclimat, un atout du point de vue des résidents secondaires de Paris et du nord du pays », s’enthousiasme Stéphanie Will d’Immo des Cimes. Pour rejoindre la cité de montagne, les Franciliens empruntent la ligne ferroviaire nocturne Austerlitz-Latour-de-Carol. Leur attention porte principalement sur les studios autour de 50.000 € et les T3, de l’ordre de 170.000 €. La crise impacte encore le comportement des acquéreurs, exigeants, gourmands dans leurs négociations et parfois versatiles. Néanmoins, les prix semblent se maintenir et un produit correctement estimé se vend sans difficulté. Récemment, une Parisienne débourse 40.000 € pour un studio basique proche des pistes, quand des Perpignanais règlent 210.000 € contre un trois-pièces dans une résidence neuve de standing et que des ressortissants du Languedoc-Roussillon s’allègent de 150.000 € en échange d’un T4 dans le cœur historique. Les locaux se montrent plus intéressés par les terrains à bâtir en particulier - commercialisés de 90.000 à 130.000 € - et le segment individuel en général. En 2010, comme en 2009, ils représentent moins de 10 % des actes.

« L’activité touristique permet aux Angles de fonctionner à l’année, notamment grâce à la construction des ensembles résidentiels. La station présente toujours une importante marge de progression avec une tendance récente à tirer l’offre vers le haut », précise Bernard Christofeul de Capcir Immobilier. En 2010, une dizaine de chalets, acquis sur plan au précédent exercice par des actifs montpelliérains, sortent, par exemple, de terre. Exposés au sud, face au village et au lac, ils développent 140 m2 en moyenne (quatre/cinq chambres) sur des parcelles de 500 m2 reliées au centre par les navettes. Si la plupart flirtent avec les 400.000 €, certains atteignent 800.000 €. Bien sûr, les entrées de gamme - comprendre les références sous la barre des 150.000 € - remportent toujours un franc succès. Les tarifs sont comparables à la grille en vigueur sur Font-Romeu. A la différence de cette dernière, les paysages sont moins urbanisés. L’une mise sur l’ensoleillement, l’autre, sur un enneigement naturel, malgré le possible concours de 363 canons. Les activités nautiques organisées en juillet et en août sur le lac de Matemale donnent, enfin, des couleurs à l’été, à peine moins fréquenté que l’hiver, qui affiche fièrement un taux de remplissage de 90 %.

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