Argelès-sur-Mer, Collioure et Céret, des villes de choix

Dans les Pyrénées-Orientales, Entre bord de mer et intérieur des terres, ces trois communes séduisent les actifs locaux mais aussi et surtout les touristes français et étrangers qui y apprécient le climat et l’environnement.

C’est un fait, depuis le début du XXe siècle, Argelès-sur-Mer voit sa population augmenter de manière constante. La ville s’agrandit régulièrement entre le village, la plage et la plaine, tout en respectant le massif des Albères. Le dernier recensement de 1999 fait état d’une croissance de 2000 habitants en 9 ans à peine et dès les beaux jours, c’est par milliers que les touristes affluent vers la commune aux multiples visages. Car Argelès-sur-Mer, c’est une plage de sable longue de 7 km, dominée par le massif des Albères, un bois de pins de 12 hectares en front de mer, une promenade arborée de 3 km, un port et un village authentique à 2 km du bord de l’eau. Les autochtones parlent d’Argelès plage et d’Argelès village. La façade maritime de la commune abrite le quartier le plus prisé, Le Racou, qui signifie « coin » en catalan. S’y côtoient de petites maisons de pêcheurs de 40 m2, directement sur le sable et pour lesquelles il faut débourser en moyenne 250.000 €, ainsi que des appartements et maisons de vacances (compter 5000 €/m2 pour les premiers cités et 6000 €/m2 pour les secondes). Ces biens appelés à devenir des résidences secondaires intéressent surtout une clientèle française, amoureuse du lieu et quelques étrangers d’Europe du Nord. A titre d’exemple, un appartement de 36 m2 possédant une terrasse de 8 m2 s’est vendu 189.000 € et une maison jumelée de 46 m2 sur un terrain de 50 m2 cherche preneur à 283.000 €. La plage nord, vers Saint-Cyprien, a vu fleurir les immeubles dans les années 60/70. Aujourd’hui, un studio de 17 à 19 m2 s’y négocie entre 55.000 à 60.000 € et un T2 de 26 m2, entre 85.000 et 90.000 €. Plus récents, les produits présentent des prix au mètre de l’ordre de 3000 à 3400 €. Mais les constructions deviennent rares et quand un programme sort de terre, pour peu qu’il soit en 1ère ligne, il est couru malgré des prix qui s’envolent ; actuellement, un programme de standing, en cours, propose son mètre à 5000 €.

A 2 km de la plage, voici le village et Taxo. Boudées depuis quelques années (parce que sans extérieur ni parking), les maisons de village, R + 2 en majorité, ne se vendent plus si leur mètre affiche un coût supérieur à 1500 €. Les amateurs de vieilles pierres préfèrent investir davantage, de l’ordre de 2000 €/m2 pour des appartements avec belles prestations et emplacement privilégié ; la preuve avec ce bien de 80 m2, parquet et vue sur la place du marché qui vaut 159.000 €. Taxo, Avall et Amont sont rattachés à des communes différentes, Taxo d’Avall étant un lieu-dit d’Argelès. Le château, ou plutôt ses ruines, précieusement conservées, attestent de l’existence du village d’origine. Le XXIe siècle est synonyme, pour Taxo d’Avall de développement intense ; le plan d’urbanisme prévoit en effet de le rattacher peu à peu à Argelès et d’y construire des centres commerciaux et un lycée. Les familles plébiscitent les maisons sises dans des lotissements sécurisés. Une habitation récente de 140 m2 sur une parcelle de 2000 m2 avec piscine est mise à prix 550.000 €. Une autre, datant de 2000, développant 180 m2 sur un terrain de 2000 m2 affiche le même prix. Le secteur compte peu de grandes propriétés, un marché anecdotique. Dernièrement, s’est vendu un mas de rapport avec 5 appartements pour 800.000 €. « Le marché standard, qui s’était un peu essoufflé, semble repartir », note Christophe Roux d’Argelès Immobilier. « Les clients qui possèdent un budget de 500.000 à 800.000 € investissent dans la pierre qui reste, envers et contre tout, une valeur-refuge. »

A 11 km d’Argelès et 26 km de la frontière espagnole, Collioure est considérée comme l’un des joyaux de la côte rocheuse. Matisse encensa le lieu, écrivant à propos du petit port catalan : « Il n’y a pas en France de ciel plus bleu que celui de Collioure. Je n’ai qu’à fermer les volets de ma chambre et j’ai toutes les couleurs de la Méditerranée chez moi. » Le quartier Mouré, très recherché, offre aux amateurs d’authenticité des ruelles fleuries, peintes par Matisse et abritant des maisons de pêcheurs ou de village. Le mètre peut osciller entre 5000 et 8000 € pour peu que le bien possède une jolie vue et des prestations de qualité. Les acquéreurs sont majoritairement français, pré retraités ou non. Comme en centre-ville d’ailleurs, où les résidences secondaires tiennent le haut du pavé (prévoir entre 4200 et 4500 €/m2). Les quartiers environnants hébergent des maisons à l’architecture classique (de 3500 à 4000 €/m2), appelées à devenir pour la plupart d’entre elles des résidences secondaires. Station balnéaire de renom, Collioure vit intensément à la belle saison et la location saisonnière se montre dynamique : un studio se loue environ 400 €/semaine, un T2 de 550 à 600 €, un T3 de 750 à 1000 € et une maison entre 1000 et 1300 €. « La clientèle, à l’image de la transaction, est surtout française et le profil-type reste la famille avec deux enfants. Mais nous comptons également quelques Anglais et des Suisses », remarque François Py de l’agence Py.

Davantage dans les terres, Céret est connue pour son musée d’art moderne, pour sa tradition tauromachique et pour ses cerises. De nombreux artistes y ont séjourné : Picasso, Braque, Soutine et Max Jacob. Si l’on recherche un appartement ou une maison de village, il faut envisager entre 150.000 et 250.000 € ; 250.000 à 350.000 € pour une villa. Un bien bénéficiant d’une jolie vue se négociera entre 500.000 et 1 M €. « Le marché des maisons de village, aux alentours des 200.000 €, se montre dynamique actuellement. Il intéresse les locaux, mais aussi les Belges, les Norvégiens et les anglophones en général », note James Edgecombe de l’agence Real Estates. Du côté de la location, se retrouvent les jeunes actifs locaux et les étrangers qui souhaitent tester l’endroit avant d’y investir plus durablement. Ils paient entre 550 et 600 €/mois pour un T2/T3.

Calme début 2012, le marché de la transaction marque un nouveau frémissement. Les professionnels se veulent optimistes pour deux raisons essentielles : se loger est un impératif et la région ne manque pas d’intérêt ni d’atouts.

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