Albi et Gaillac : cités de caractère
Yann Cohignac - 01 octobre 2014
Haut-lieu touristique marqué par la tragédie cathare, Albi est une agréable ville sans cesse en mouvement à moins d’une heure de Toulouse. Tout comme Gaillac, dynamique commune au passé chargé offrant une remarquable qualité de vie.
Première ville du Tarn et troisième de Midi-Pyrénées avec près de 50.000 habitants, Albi est un actif pôle économique et universitaire aux infrastructures développées. Mais elle est surtout une adresse au patrimoine architectural exceptionnel : d’abord fief du catharisme durant le Moyen Age puis cité épiscopale dès le XIIIe siècle, celle que l’on appelle la « ville rouge » en raison de la couleur des briques traditionnellement utilisées dans la construction compte un centre historique ancien classé au Patrimoine mondial de l’Unesco (notamment composé de la Cathédrale Sainte-Cécile et du Palais de la Berbie). Albi est également le lieu de naissance d’Henri de Toulouse-Lautrec et abrite à ce titre un musée réunissant la plus importante collection au monde du peintre postimpressionniste.
Côté immobilier, les prix diffèrent, assez logiquement, « en fonction de la proximité avec le centre, mais aussi de la rive sur laquelle on se trouve : à droite du Tarn, le marché est bien plus accessible », présente Olivier Belhomme, négociateur spécialisé sur Albi pour AG3 Immobilier, agence créée en 2005 couvrant le Triangle d’or formé par cette dernière, Gaillac et Cordes-sur-Ciel. « Sur le segment collectif, les biens les plus recherchés sont les T3 avec balcon, ascenseur et stationnement dans une résidence sécurisée, ce qui est plutôt difficile à dénicher dans le quartier historique du centre. Ils sont d’ailleurs commercialisés plus ou moins 180.000 € selon la localisation vis-à-vis de celui-ci. » Concernant les maisons, la demande porte sur les produits de plain-pied d’environ 130 m2 (soit trois chambres) vendus entre 200.000 et 250.000 €, voire davantage avec une piscine. Quant aux terrains à bâtir, 1200 m2 se négocient entre 80.000 et 100.000 €. « Notre clientèle albigeoise se compose de personnes déjà installées dans le Tarn et souhaitant se rapprocher de la ville - notamment beaucoup d’Anglais - d’autres venant de l’extérieur du département et cherchant à vivre plus près de leur famille, ainsi que de quelques professions libérales et actifs mutés. »
A environ 20 minutes de route à l’ouest d’Albi (via l’A68), on croise Gaillac, vivante et verdoyante commune de moins de 15.000 habitants également réputée pour son héritage : autrefois port rivulaire florissant, elle doit son développement à la culture et au commerce du vin dans lesquels les moines bénédictins de l’abbaye Saint-Michel (monument classé) jouent un rôle essentiel dès le Xe siècle. Aujourd’hui, le gaillac est une AOC appréciée proposant une gamme très complète.
« Dans le centre, les appartements anciens nécessitant un rafraîchissement sont vendus aux alentours de 1000 €/m2, tandis que ceux plus récents affichent entre 1300 et 1400 €/m2 », détaille Brigitte Barthe, directrice-gérante de Barthe Immobilier, agence indépendante et familiale gaillacoise intervenant jusqu’à 50 km aux alentours. « Pour le haut de gamme, il faut compter environ 2000 €/m2 », poursuit la professionnelle, forte de près de trente années d’expérience sur le secteur. « L’offre est large, notamment depuis l’arrivée récente de nombreux produits de défiscalisation sur le marché de la revente. » Sur le segment individuel, les maisons de ville se négocient entre 1000 et 2000 €/m2, alors que les pavillons classiques en bon état sont proposés entre 150.000 et 200.000 €. Les terrains constructibles ? « Les parcelles proches du centre de 700 à 1000 m2 se vendent autour de 100 €/m2. » Les clients de Brigitte Barthe sont des actifs locaux (souvent primo-accédants), des investisseurs locatifs, des étrangers en quête d’une résidence secondaire de charme et des jeunes retraités désirant se rapprocher du centre-ville.